Qui sommes-nous?
GroupMobilisation
GMob (GroupMobilisation) est un organe d’information/action indépendant ayant pour objectif d’appuyer des actions sociales concrètes et immédiates qui concernent les défis actuels les plus urgents, principalement l’urgence climatique.
Sa mission est double :
- Aller au-delà de l’information brute, souvent incomplète et parfois biaisée (désinformation), véhiculée à travers les médias sociaux et parfois certains médias de masse, et exposer les mécanismes qui nous affectent ou nous affecteront tant au niveau social, environnemental qu’économique.
- Outiller les citoyen.ne.s pour qu’ils/elles se réapproprient leur pouvoir politique afin de réaliser les changements sociaux requis à la préservation du bien commun, et, au premier chef, le caractère habitable de notre planète.
Depuis sa création, GMob documente dossiers, événements et luttes citoyennes, en lien avec l’environnement et le climat, témoignant des nombreuses implications de la société civile.
FONDATION
GMob (GroupMobilisation) est fondé en 2016 par Louise Sabourin et Michel Jetté, appuyé par l’écologiste québécois bien connu et respecté André Bélisle, de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).
Alerté par les appels pressants de la communauté scientifique face à la crise climatique planétaire, le duo Sabourin-Jetté rédige une déclaration appelant à la reconnaissance de l’urgence climatique, puis amorce une tournée de groupes environnementaux, sillonnant le Québec pour présenter cette déclaration à de nombreux militant.e.s.
Cet exercice va jeter les bases d’un large mouvement citoyen et d’une mobilisation historique à venir.
D’autres personnes se greffent alors au tandem (jusqu’à constituer l’équipe actuelle).
LES DOCUMENTS FONDAMENTAUX
En 2018, GMob propose une version finale de la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique, mieux connue sous l’acronyme « la DUC ».
À l’approche des élections provinciales, GMob, en compagnie de quelques militant.e.s, va à la rencontre des partis politiques en lice aux élections pour leur présenter la DUC, les invitant à la signer. Un événement est même organisé conjointement avec plusieurs organismes lors du débat des chefs.
La DUC se retrouve en tête de nombreuses et diverses mobilisations. S’ensuit que des gens de partout, simples citoyen.ne.s ou organisations, s’emparent de la DUC pour la déposer dans leurs conseils municipaux, afin de faire reconnaître l’urgence climatique.
En moins de deux ans, 525 municipalités/MRC de toutes les régions du Québec, représentant plus de 83 % de la population québécoise, y adhèrent. Et la liste des endosseurs s’allonge et se diversifie : citoyen.ne.s, associations, institutions scolaires, syndicats et organismes communautaires, partis politiques provinciaux et fédéraux, si bien qu’en 2019, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada sont forcés de reconnaître l’urgence climatique.
Entre 2018 et 2020, la DUC passe les frontières du Québec et du Canada, et la quantité d’appuis recueillis ici se retrouve exposée à l’international dans un important travail de cartographie. Cette réalisation suscite encore plus d’intérêt pour GMob et la DUC chez des organisations nationales étrangères, mais attire aussi l’attention d’organisations internationales, comme C40 CITIES, avec qui des liens s’établissent. Depuis, chaque année, dans la revue BioScience, un groupe de scientifiques dresse l’état de la planète et rapporte dans un graphique les suites de la DUC (voir Figure 1, o).
En mars 2019, GMob propose les Chantiers de la DUC (C-DUC) : 9 chantiers pour sortir des énergies fossiles et 2 chantiers pour se protéger des aléas qui viennent, un total de 11 domaines prioritaires d’intervention. Chaque chantier comprend des mesures à appliquer par les gouvernements, par les municipalités et par les citoyen.ne.s, les trois niveaux étant essentiels et interconnectés.
La diffusion s’enclenche, mais la présentation et la discussion s’avèrent plus complexes que pour la DUC. En effet, il ne s’agit plus d’une déclaration de principe, mais de plus de deux cents mesures concrètes à mettre en place, sur trois niveaux dans 11 domaines différents. L’intérêt ne baisse pas, mais les endosseur.e.s de la DUC veulent comprendre les raisons qui motivent toutes ces propositions. Les discussions sont animées, denses, longues, moins simples.
C’est ce qui pousse GMob à décider, début 2020, de rédiger un état des lieux des 11 domaines d’intervention, démontrant ainsi la pertinence des mesures proposées pour chacun des chantiers.
Mais à la mi-mars, le Québec est confiné par la pandémie mondiale de la COVID-19, une pandémie que la DUC, en 2018, avait listée dans les risques sanitaires encourus par l’urgence climatique.
Les impacts sociaux et économiques de la pandémie, de même que les contraintes sanitaires, prennent le dessus partout, et les enjeux climatiques deviennent accessoires, d’autant que les lieux de démocratie où se discutaient les enjeux climatiques disparaissent pour devenir au mieux virtuels, et les nouvelles règles sanitaires compliquent et rendent difficiles, voire impossibles, les assemblées publiques, les regroupements et les manifestations. La parole citoyenne climatique n’a plus de place.
GMob utilise alors ce temps d’isolement pour s’atteler à la conception et à la rédaction de son document explicatif.
Après plusieurs mois de travail, de recherche, de vulgarisation et de discussions virtuelles, le Plan de la DUC est publié et diffusé par courriel à toutes les municipalités au début de l’automne 2020.
Mais : coup de théâtre ! En octobre, à peine un mois après la publication du Plan, le Breakthrough National Center for Climate Restauration, un groupe australien, lance un document important, « La réalité climatique en 2020 », qui questionne le jovialisme des prévisions du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, chamboulant par le fait même l’échéancier basant le Plan.
Après étude, réflexion, recherche et discussion, GMob décide de s’appuyer sur les données et l’analyse australienne, et de faire une mise à jour de l‘échéancier du Plan de la DUC, dans une nouvelle version lancée le 1er mars 2021.
Le Regroupement des Universitaires, qui s’est négocié une tribune dans les Coops de l’information, propose alors à GMob une collaboration: une série de 15 articles à parution hebdomadaire, dans les éditions du week-end, de la fin-mars jusqu’au début juillet. La série est publiée dans les six quotidiens (Le Soleil, Le Droit, La Tribune, Le Quotidien, Le Nouvelliste et La Voix de l’Est), mais aussi sur le site Presse-toi à gauche et dans l’Aut’journal. Il en résulte un livre publié en août 2021 intitulé : « Des Universitaires proposent le Plan de la DUC ».
Dans le même laps de temps, GMob publie le 27 août 2021 « Last call climatique -Introduction au Plan d’action de la DUC – Pour une mobilisation vitale », visant à ramener l’échéancier de l’urgence climatique à l’avant-scène des débats sociosanitaires. Le court document se termine par cet avertissement :
« Tout retard ou toute mesure qui ne tient pas compte de l’ampleur de la catastrophe climatique aura de graves conséquences sur l’avenir de l’Humain et du Vivant. »