Accélérer l’incompréhension et la confusion climatique locale
Jacques Benoit et Marc Brullemans, Co-rédacteurs du Plan de la DUC, Membres de GMob
Les élections fédérales sont maintenant derrière nous, et si les résultats en ont surpris plusieurs, le nouveau gouvernement, oppositions incluses, ne nous surprendra pas: il ne prendra pas la mesure du réchauffement planétaire et des crises qui s’ensuivent… jusqu’à ce que celles-ci nous rattrapent.

Certain.e.s se tournent maintenant vers les élections municipales qui auront lieu dans un peu plus de six mois. La dernière fois, beaucoup avaient voté et élu de nouvelles personnes, espérant une plus grande conscience des enjeux qui nous menacent.
Quatre ans plus tard, les déceptions sont nombreuses: de la part d’élu.e.s qui ont écrit aux partis politiques lors de l’élection fédérale, mais aussi de la part de la population qui s’est vue trahie par des promesses vertes non tenues. L’exemple type est celui de la mairesse de Longueuil, qui appelait récemment à “notre devoir d’agir et notre responsabilité collective” suite à des extrêmes météos s’étant abattus sur sa ville, tout en faisant la promotion de l’expansion de l’aéroport de Saint-Hubert, une infrastructure qui aggrave le réchauffement climatique causant ces extrêmes météos.
Alors, à quoi pouvons-nous nous attendre dans l’année “municipale” qui vient ?
Le monde a changé.
Jacques Benoit, GMob (GroupMobilisation)
Ce qui suit est la mise en texte d’une présentation faite le 28 janvier 2025, soit une semaine après l’assermentation du président Trump. L’auteur répondait à une demande de la TROVEP Montérégie.
Quelques mises à jour ont été faites, principalement dans les hyperliens de référence. Dernière mise à jour: 15 février 2025
AVANT-PROPOS
L’élection de Donald Trump le 5 novembre dernier à la présidence des États-Unis n’a pas tardé à susciter des craintes et commentaires à propos du Projet 2025 qui constitue la base de son programme, mais dont il avait tenté de se distancier en campagne électorale. Les plus optimistes, sans être de ses partisans, ont répété qu’il fallait faire confiance aux contrepouvoirs existants aux États-Unis, qui l’empêcheraient de faire n’importe quoi et que, dans deux ans, aux élections de mi-mandat, les choses pourraient bien changer totalement. Cet optimisme, tout comme les illusions sur les conséquences d’une nouvelle présidence Trump, a commencé à fondre à mesure qu’on se rapprochait de son assermentation, et elles sont parties en vrille dès la fin de sa prestation de serment. Voyons cela ensemble. Et puisqu’une image vaut mille mots (et mille maux), attardons-nous d’abord au portrait officiel de sa présidence.
